Comment communiquer avec les narcissiques, les égocentriques, les « je suis le centre du monde », les « après moi, les mouches » sans y laisser son estime de soi ?

1 Août   Ce soir, resto avec Marc. Je me réjouis. Ça fait des lustres que je ne l’ai pas vu. Je sais qu’il est parti en vacances en Irlande et j’ai hâte qu’il me raconte son voyage. De mon côté, récemment,  j’ai emménagé dans ma nouvelle maison, commencé des travaux de rénovation, quitté mon boulot ennuyeux pour un autre bien plus stimulant, bref la soirée s’annonce enjouée.

2 Août   Hier, resto avec Marc. Bon. La soirée a effectivement été emplie d’histoires et de photos. Marc a, comme prévu, raconté en long et en large son séjour en Irlande avec moult détail. Moult et moult. Il parlait avec emphase, quiconque passait devant notre table pouvait voir dans ses yeux, le reflet de ses joyeux souvenirs.

Il ne s’est pas un instant intéressé à ma nouvelle maison, ni à ma nouvelle vie professionnelle, et quand je tentais d’aborder le sujet, il détournait la conversation avec un délicat : « oui, c’est comme moi qui… », avant d’enchaîner avec une anecdote sur ses vacances.

Marc, Benoit, Jeanne, Stéphanie, vous et moi, peut-être,  les « parlez-moi de moi », les narcissiques, sont légion.

Narcissique

– Ce sont ceux qui vous interrompent quand vous évoquez vos soucis amoureux.

– Ceux qui élèvent la voix pour ramener la conversation dans leurs filets.

– Ceux qui détournent le regard pour vous faire comprendre que « bon, vos histoires ça va un moment mais là quand même ! » alors que vous avez prononcé deux phrases.

– Ceux qui vous abreuvent de leurs tourments pendant votre repas de midi, oui, même si vous n’avez que 20 minutes pour avaler un sandwich assis à votre bureau tout en envoyant un mail, et en terminant de lire et compléter votre dossier super urgent à rendre euh… maintenant.

– Ceux qui se valorisent à travers leur récit, amplifiant leur impact et la façon spectaculaire avec laquelle ils ont mouché le policier qui les a arrêté pour excès de vitesse en pleurnichant au volant, mouché le caissier du cinéma qui n’a même pas vu qu’ils étaient deux, mouché ce crétin de boss qui n’a même pas compris qu’il avait fait le travail en une heure au lieu de huit et qu’il a quitté le bureau à 10h, « Ah comme je suis génial ! »

– Ceux qui vous coincent au téléphone et se lancent dans une plainte logorrhéique à propos de leur patron tyrannique, leurs employés feignants, leur garagiste exécrable, leur mère possessive, leurs voisins bruyants tellement injustes, sans vous demander une fois comment vous allez après votre rupture houleuse avec Kathy, votre cancer du côlon ou l’enterrement de votre père.

– Bref, ce sont ceux qui font de leurs préoccupations une priorité pour le monde entier. Même et surtout quand ce n’est pas le moment. Ils n’en ont cure.

Dans son livre : « Face aux narcissiques »(voir ci-dessous), Wendy Behary les décrit de la sorte : « Les narcissiques, hommes ou femmes, sont faciles à démasquer. Amoureux de leur propre voix, ils recherchent sans cesse sur le visage de leur auditoire l’expression d’une admiration sans borne. Ils exigent un soutien permanent, et très vite leurs plaintes et leurs critiques deviennent épouvantables. Car si c’est vous qui avez besoin d’eux, ils ne vous voient ni ne vous entendent plus ; pour eux, au fond, vous ne pouvez être qu’un miroir. »

Précisons que dans cet article, nous parlons des narcissiques « classiques », évidents. L’égocentrique que nous croisons souvent. Et non pas des pervers narcissiques, qui sortent largement du champ de la communication relationnelle.

Paradoxalement, si le Narcisse agace et exaspère, mettant en péril l’échange et le rapport amical ou professionnel sain et équilibré, il est souvent attachant. Gais et animés, ses récits semblent enflammés. C’est qu’il y met du cœur. Normal, il évoque son sujet préféré : lui. Et ça l’enchante.

On aimerait pourtant qu’il  nous demande de nos nouvelles de temps en temps. Et qu’il écoute la réponse. Jusqu’au bout. Voire qu’il rebondisse sur un détail de notre vie en posant quelques questions. On peut rêver…

Ce que vous mourrez d’envie de dire : 

Le regarder droit dans les yeux et hurler : « Marc, le miroir que tu tiens en main en permanence ne rend pas justice à la réalité. Ton attitude est une coulée de lave d’égocentrisme, ton écoute est abjecte. Tu es indifférent au malheur d’autrui, tu es ingrat et insensible. Seul ton reflet t’anime, tu es incapable de descendre de ton piédouche où tu te hisses fièrement chaque jour, mû par l’arrogance qui a envahi tes émotions. »

Hélas, il y a beaucoup de chance pour que notre Narcisse n’entende pas ces mots. Soit, comme il le fait si bien, il tournera les talons à  la conversation, soit il brocardera votre diatribe (ça va sûrement lui rappeler une histoire qu’il a vécue la semaine précédente) soit il va se mettre en colère face à votre manque d’empathie. Un comble !

Cette attitude dédaigneuse pour vous provoquera soit de la colère, l’envie de fuir, peut-être même la honte (je ne mérite pas son attention), mais aussi et surtout la rigidité dans la relation…

Ce à quoi il faut réfléchir avant d’agir : 

 Comme dans toute relation, le meilleur moyen pour communiquer c’est souvent de se connecter aux besoins/désirs de l’autre. Si on entre dans la tête du narcissique, qu’y trouve-t-on ?

On le remarque au premier coup d’œil, le narcissique a besoin de se valoriser. Il n’aime pas seulement se vanter pour jouir de toutes les facettes de l’image qu’il renvoie, c’est un réel besoin. Le Narcissique sans miroir flatteur s’éteint.

Et derrière certains besoins, il y a une faille.

Une des cause possible et fréquente de la naissance du narcissisme évoquée par  Wendy Behary dans le livre cité ci-dessus, est celle de l’amour parental conditionnel : l’amour dépend de la performance de l’enfant. On ne t’aime que si tu es parfait, si tu réponds à certaines exigences. La situation devient plus compliquée si les deux parents ont des attitudes différentes : l’un aime à condition, l’autre surprotège. L’enfant est à la fois gâté et obligé de performer. Il développe donc sa construction personnelle, sans l’aide de l’autre, n’apprend pas le partage ni l’empathie, et il construit patiemment un mur autour de ses émotions.

Finalement, comment agir face à des personnalités narcissiques ?

Dans leur livre « Comment gérer les personnalités difficiles »(voir ci-dessous), François Lelord et Christophe André proposent de renoncer à l’opposition systématique (qui peut renforcer le conflit) pour privilégier l’approbation et le compliment, mais uniquement s’il est sincère. De même que l’humilité : le narcissique supporte mal les réussites des autres.

Personnellement, j’ai un faible pour le « maintenant, ça suffit » quand vous êtes à bout. Trois mots qui ont fait leurs preuves.

Maintenant ça suffit !

J’ai bien compris que tu voulais parler de tes vacances pendant tout le repas.

Je me sens frustré parce que tu ne me poses pas de questions et que j’ai aussi envie et besoin de te parler.

J’aimerais que tu t’intéresses à moi maintenant.

Maintenant, ça suffit !

J’ai compris que vous avez brillé dans la situation que vous me décrivez avec vos collègues.

Je constate que vous dévalorisez le travail de vos collègues au bénéfice du vôtre, en les raillant sans cesse

J’aimerais que vous me parliez un peu de leurs atouts.

Maintenant, ça suffit !

J’ai compris que tu étais malheureux à cause du dentiste qui t’a fait mal ce matin. Je l’ai même bien compris parce que ça fait deux heures que tu me tiens au téléphone pour te plaindre.

J’ai l’impression que tu utilises mon oreille comme un déversoir sans fond, prêt à cesser toute activité pour entendre tes plaintes.

Je vais raccrocher maintenant et la prochaine fois que tu m’appelles, tu me demandes de mes nouvelles.

Sauf exception (mais ne voyez pas trop vite votre situation pour une exception), on a tout intérêt à reprendre les rênes de la relation au lieu d’en subir les conséquences.

Je me souviens d‘une personne à qui j’ai dit, de façon assez brutale d’ailleurs, tant ma patience était mise à rude épreuve, qu’il serait bon qu’elle cesse de parler d’elle tout le temps et qui a changé net et durablement de comportement. Un bonheur surprenant. Et salutaire pour notre relation amicale et professionnelle.

Reste le dernier recours, si vos nerfs vous lâchent, si le narcissique vous a sucé jusqu’à la moelle, pompant au passage votre estime de vous-même : la fuite !

Mais gardez-vous bien de retomber dans les filets d’un autre Narcisse : les nombrilistes sont plutôt nombreux.

Geneviève

Et les salauds ? Pourquoi s’expriment-ils aussi bien ?

Des astuces pour ne plus se laisser marcher sur les pieds ?

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Vous préférez être accompagné ?

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Bonjour, je m’appelle Monsieur Lenoir…

« Monsieur » Lenoir. Ça commence bien. Partout, dans le monde professionnel, on se présente en commençant par son prénom, mais le prof, non. Le prof est « Monsieur » ou  « Madame » quelque chose. Le prof n’a pas de prénom.

Maintenant qu’il a  posé son statut, il prend un air de circonstance : il actionne sa ride du lion. Marque d’extrême concentration, mais aussi d’émotion négative permanente, jusqu’à être gravée dans le front, le sillon creusé entre les deux yeux est un signe de mise à distance.

Quand Parent est entré dans la classe pour l’entretien trimestriel avec Prof, il avait 35 ans. Après quelques secondes d’échange, Parent a 12 ans et sait qu’il va en prendre plein la figure. Il adopte rapidement une position de repli.

D’ailleurs, Prof a pris grand soin de faire asseoir Parent sur le banc d’écolier, tandis qu’il reste scotché derrière son bureau, sur l’estrade.

Et le banc d’écolier est bien peu adapté à la morphologie de Parent : il n’y tient que sur une fesse et ses genoux cognent le dessous de la table sous laquelle trainent sans doute quelques chewing-gum crasseux.

C’est donc dans cette position extrêmement inconfortable que Parent encaisse une cascade de soupirs, reproches et de « vous devez comprendre »…

Vous devez comprendre…

– Que Rejeton doit avoir fait ses devoirs quand il arrive en classe (sous-entendu : tu peux vérifier ça tous les soirs après ta journée de travail ?)

– Qu’il doit avoir tout son matériel (Même si le cartable pèse déjà 7 kilos, on ajoutera bien un bouquin)

– Qu’il DOIT être motivé.

Parent est à cran. Il a déjà subi l’ire des profs il y a 20 ans, il pensait en être débarrassé. Et ça recommence…

« Il DOIT être motivé ! »

Euh… Ce n’est pas son boulot de motiver son gamin ? Ca ne fait pas partie de ses techniques d’appât ?  Parent doit-il dire à son rejeton,  tous les matins, alors qu’il a le dos tordu par son cartable de 7 kilos : « Aujourd’hui, sois motivé, rejeton ! »

Parent se mord les lèvres. La ride du lion de Prof, s’intensifie. Les sourcils se rapprochent et nous allons droit à la catastrophe.

Prof se braque, il pense que Parent est bien le même que sa progéniture, d’ailleurs, ça ne l’étonne pas.

En général, Prof n’aime pas les réunions de parents. Son truc, c’est les gamins, pas les parents qui lui demandent des comptes.

Et Parent croit toujours qu’il est unique au monde. Prof en a 25 comme lui, au bas mot, qui attendent derrière la porte,  pour « discuter ».

Prof déteste le parent :

– Qui croit que son enfant est tellement doué (ce glandeur)

– Qui dit qu’il va punir son fils extrêmement sévèrement (le petit a déjà bien du mal à s’en sortir)

– Qui explique à Prof comment faire son métier (de quoi je me mêle ?)

– Qui pense que LUI il bosse alors que Prof n’en fiche pas une (Tu veux venir donner cours à ma place pour voir ?)

– Qui se lamente : « si vous saviez comme c’est difficile avec lui » (oui, je sais, j’en ai 25 comme lui, voir plus haut)

Petite chronique d’une communication ratée

C’est mal parti. Et il est probable que ça se termine mal. On se dirige vers un mur d’incompréhension, avec son lot de frustrations, de mésententes, terreau de clichés en tout genre : les profs sont tous des paresseux qui ne travaillent que 6 mois par an, les parents donnent toujours raison à leurs enfants, les profs sont en dehors de la réalité professionnelle, les parents sont en dehors de la réalité scolaire, les profs ne pensent qu’à transmettre un savoir, sans aucune idée de la pédagogie, les parents…

Prof et Parent avaient pourtant le même objectif en se rencontrant : faire le point sur la scolarité de Rejeton et lui permettre de progresser, pour qu’il rejoigne l’an prochain, ses camarades dans la classe supérieure. Ce n’est pourtant pas bien sorcier !

À partir de là, en toute logique, un plan d’action est décidé : qui fait quoi et comment pour “motiver” Rejeton ? Quelle stratégie mettre en place ? Comment et quand mesurer les résultats ? Comment adapter notre technique en tenant compte des spécificités de Rejeton ?

Mais nous nous heurtons souvent à la bataille d’égo entre « Monsieur » Lenoir, prof inaccessible qui ne donne évidemment pas son numéro de téléphone (faut pas pousser) ou son adresse e-mail (il n’en a pas) … : « écrivez un mot dans le journal de classe » et celle de Parent, amer, pétri de la même certitude depuis 20 ans : tous des cons, ces profs !

L’épanouissement scolaire de Rejeton se fera si les chemins de Prof et de Parent se croisent, dans une douce harmonie faite de dialogue, de compréhension mutuelle et de construction brique après brique. (Et de diminution drastique de devoirs, s’il vous plait, rendez-nous nos soirées !) C’est à ce prix que Rejeton se sentira pousser des ailes.

Si Rejeton est bercé par “Ton prof, quel idiot”, ou “On voit bien de qui tu tiens” le chemin sera, au contraire, jonché d’orties. 

À nous donc, Parents et Profs, d’aplanir la route de Rejeton et de lui couper ces mauvaises herbes sous le pied en ne laissant pas nos émotions négatives gouverner ces rencontres.

Bonne réunion des parents !

Geneviève

 

Pourquoi les salauds s’expriment-ils aussi bien ? Et comment les imiter ?

Y a pas à dire : la tirade du beau-frère contre les migrants était brillante. Elle donnait la nausée, mais on peut dire qu’il a tenu toute la tablée en haleine. Il a même réussi à faire rire quand il a renvoyé ma sœur, qui avait osé un commentaire, directement à la cuisine.
Du coup, tout le monde se regarde en souriant et il est difficile de dire autre chose que « Ben oui, il a raison ».
Et pourtant, il n’a sorti qu’un ramassis de mensonges. Mais quand c’est bien agencé, avec une belle élocution, et une posture adéquate, le mensonge porte énormément. Il a plus que la force de la vérité.

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Comment communiquer avec ceux et celles qui veulent se déconfiner un peu trop rapidement.

Et se ruer dans les commerces comme la vérole sur le bas clergé…

C’est pas gagné. Voici la bataille que nous allons devoir mener dès aujourd’hui. Bien sûr, nous pestons et levons les yeux au ciel quand nous regardons le monde se ruer dans les magasins comme un premier jour de soldes après une période de famine. Ou pire : festoyer à force embrassades et léchouilles dans les jardins de l’un ou de l’autre, s’époumonant jusqu’à l’aube en se noyant le gosier…

 

Nous pestons, mais nous n’allons rien dire.

D’abord, parce qu’on n’est pas des balances et que chacun vit sa vie, même si on sait que cette insouciance-inconscience risque de rejaillir sur la santé collective. Mais on se tait. On est des gens bien. Discrets.

En revanche, quand il s’agit de nos proches (et d’autant plus de nos mioches, notre conjoint qui pète une durite ou nos parents incontrôlables) qui trouvent urgeeeentissime de se faire un shopping de printemps, d’aller voir Lola-Eliot-Clara-Lucie-Jacqueline-Jean-Pierre-Maurice « qui m’ont teeeellement manqué », d’acheter en une journée tout ce qu’on a fini par trouver inutile en deux mois, là, on l’a mauvaise.

Tels des diablotins dans leur boite, rongeant leur ressort avec des yeux voraces, ils attendent leur revanche. Si vous les regardez bien, depuis deux jours déjà, la veine qui traverse leur front bat la chamade. Comme après des années d’incarcération injustifiée ou pire, comme juste à la fin des études secondaires, (souvenez-vous !) nos diablotins n’ont qu’une idée dans tout leur corps : rattraper le temps perdu, puissance 100 !

Comment empêcher le désastre ? Et le retour à la case confinement , parce que, on le sait, si la première fois est toujours la meilleure, la deuxième sent le rance…

 

Expliquer, raisonner : Sérieusement, pour la santé mentale de toute le monde, il vaut mieux que vous preniez un verre de vin dans un coin retiré de votre habitation. Raisonner et expliquer, on a déjà essayé, non seulement ça ne fonctionne pas mais ça produit souvent l’effet inverse. Du raisonnement, ça fait deux mois qu’ils en bouffent.

Interdire : au-delà de 10 ans, (voire avant) et jusqu’aux 85 (voire après) aucune chance. Et les attacher avec des élastiques de masques est laborieux, j’ai essayé.

Leur couper (mal) les cheveux : ça fonctionne ! Jusqu’à ce que l’un ou l’autre trouve ça cool, de sortir avec des petits trous sur le crâne.

Responsabiliser : Si ça ressemble à une leçon de morale, c’est mort. Sauf si… vous passez à l’étape suivante…

S’irresponsabiliser soi-même, changer de posture et râler plus qu’eux et elles : Ça fonctionne à fond ! Rien de neuf, il est bien plus facile et motivant de se sentir responsable lorsque l’on fait face à un quelqu’un qui ne l’est pas du tout.

—Méthode pratique—

Alors là, Il faut jouer le jeu à fond. Tournez (littéralement) en rond, maugréez. Faites la liste, de façon quasi psychotique, des achats inutiles et « urgents » qui vont vous prendre des heures dans les magasins. Et puis continuez avec la liste des personnes que vous n’aimez pas trop mais que vous voulez quand même embrasser, parce que c’est votre droit, crotte ! Enchainez avec les noms des commerces dans lesquels vous devez aller impérativement demain pour acheter le lit dont vous n’avez aucun usage mais on ne sait jamais ou le micro-ondes qui ressemble trait pour trait au vôtre. (Choisissez des grandes enseignes évidemment, pas des petits commerces qui ont bien besoin de vous). Échafaudez un plan machiavélique pour prendre l’avion en cachette et laissez vos notes trainer sur la table. Pestez sur le virus, les masques, les dirigeants, le vaccin qui ne vient pas assez vite, ce gel hydromachin qui vous bousille les mains, avec une voix forte et aigüe. Injectez vos yeux de sang et laissez couler un filet de bave au coin de vos lèvres. Perdez-en vos mots…

Jouez le jeu de l’immaturité en geignant pendant de longues minutes. Vous verrez, c’est jubilatoire, mais il faut s’entrainer un peu ! Et continuez jusqu’à ce que ce soit eux qui vous lâchent, les yeux écarquillés : Sérieusement ? Non mais, t’abuses ! Et retournent s’asseoir en prenant un bouquin. (On peut rêver)

 

Geneviève

 

 

Comment communiquer avec les lâches, les dégonflés, les poltrons ?

Poule mouillée

Ou comment communiquer avec ceux et celles qui préfèrent mourir plutôt que de s’engager… en vous regardant droit dans les yeux ?

Le lâche, c’est :

  • – Christophe, qui préfère vous quitter par mail. Mail qu’il écrit alors que vous êtes endormie dans son lit.
  • – Juliette, qui sous pseudo se lâche violemment dans les commentaires des articles de presse.
  • – Alex, qui s’est soudain tu lorsque sa compagne s’est dressée contre sa sœur, alors qu’ils en avaient longtemps discuté.
  • – François, qui glisse dans une boite une lettre non signée pour dénoncer un « ami ».
  • – Marie, qui garde une décision capitale sous silence alors qu’elle concerne son collègue.
  • – …

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